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Race en volailles

 

Les fiches pédagogiques vous sont proposées afin de mieux connaître la diversité de notre patrimoine vivant, aujourd'hui en voie de disparition. Ces fiches on été faites en collectant des informations sur le web et divers...

 

Les fiches sur les races de volailles françaises

 

 

 

 

-Poule et coq d'Alsace (ou ALSACIENNE)-

 

Historique
C'est une race ancestrale en Alsace, dans les départements du Bas Rhin et du Haut Rhin, probablement aussi vieille que la Bresse-gauloise à laquelle elle ressemble beaucoup. Elle ne fut fixée dans son type actuel que dans les années 1890 alors que l'Alsace était allemande de 1870 à 1918. Un énorme travail de sélection fut accompli pour parvenir à une volaille à deux fins : bonne chair et bonne ponte.
Descriptif et traits distinctifs :
C'est une volaille élégante avec une attitude fière. De taille moyenne, elle possède un corps cylindrique et un dos légèrement incliné vers l'arrière, qui forme un angle aigu avec la queue. Les aile sont moyennes et bien collées au corps. La queue du coq doit être pleine, bien fournie avec des faucilles recourbées. La queue de la poule est en éventail. L'une des caractéristiques principales est sa crête frisée, de dimension moyenne, finement et régulièrement perlée. Elle de doit être ni trop large ni trop creuse et bien d'aplomb sur le crâne. Elle est terminée par une épine qui pose parfois problème : celle-ci doit être de dimension moyenne et bien détachée de la nuque. Cela la distingue de la Rhénane. La face est rouge, sans duvet et sans trace de blanc. C'est une autre caractéristique. Les yeux vifs et grands, à iris foncés dans toutes les variétés sauf la dorée. Les oreillons de taille moyenne sont agrémentés d'une jolie couleur blanche et d'une forme d'amande. Les cuisses sont légèrement saillantes. Le coq pèse de 2 à 3 kg et la poule de 2 à 2.5 kg. Ses œufs de couleur blanche doivent peser au moins 60 g. Elle existe en noire, bleue, blanche et dorée. La naine a été créée en Alsace par Messieurs Herscher, Hirschner et Trog.
Qualités :
Cette volaille aurait disparu si elle n'avait été maintenue par quelques sympathiques entêtés pour qui terroir ne rime pas avec archaïsme. Malheureusement, et malgré tous les efforts d'éleveurs familiaux dits amateurs, elle est tout de même plutôt en régression. Cependant, un coup de pouce de taille est intervenu récemment : un Jury de grands Chefs français dont Pierre TROISGROS a dégusté 30 volailles de races françaises et l'Alsacienne y a obtenu la seconde place. Devant la Bresse-gauloise. Cela a attiré à nouveau sur elle l'attention des restaurateurs de sa Région. ProNaturA France a suggéré la création d'une microfilière et présenté au Conseil Régional d'Alsace un projet de ferme conservatoire susceptible de la sauver, ainsi d'ailleurs que tous les animaux de races alsaciennes. 

Pour les bons éleveurs, on signale une performance moyenne de la ponte supérieure à 140 œufs ayant un poids individuel de 60g minimum. La tendance à couver est relativement faible, sauf pour la variété saumonée.
La masse du coq est de 2 à 3 kg, bague de 18 mm, - celle de la poule de 2,5 à 3 kg, bague de 16 mm.

coq argenté

-Poule et coq ARDENNAIS-

Cette race de poule naine possède une silhouette élancée, est très vive, a de bonnes qualités de pondeuse et est une couveuse moyenne [120 à 150 œufs (à coquille blanche) par an]. Petite volaille d'origine belge, de forme classique, active, svelte et robuste, volant bien (on l’appelle la « poule des haies »), elle se perche souvent dans les arbres. L’Ardennaise dorée est une poule naine réputée rustique – elle aime à picorer dans les prés – et est souvent considérée comme la race la plus indiquée pour débuter un élevage de poules naines.

Le coq pèse 650 gr, la poule en pèse 550. On trouve des spécimens plus gros surtout en Belgique ou cette volaille sert à faire des croisements avec d’autres volailles et destinées à l’alimentation (afin de retrouver des saveurs des volailles d’antan).

Le corps est  assez allongé et incliné vers l’arrière. Le port est relevé, mais la poitrine pleine et large n’est pas très saillante.
La tête est plutôt fine et petite. La crête du coq est simple et bien dentelée, de taille moyenne. Le lobe postérieur ne touche pas l’arrière du crâne.
Le bec est de couleur corne, assez fort. Les barbillons sont bien arrondis, de couleur rouge foncé en passant par le noirâtre, de grosseur moyenne. Les yeux, sont brun foncé cerclés de noir, assez gros et bien ronds. La face est lisse et fine, rouge foncé à noirâtre. Les oreillons, sont minces et de la même couleur que la face. 

Le cou est assez haut, bien courbé. Le camail est bien développé, tombant sur le cou et les épaules, tout en faisant le tour du cou. Les lancettes sont longues et fournies. La queue est portée assez haute, pleine et bien développée. Les rectices sont longues et larges, de même que les faucilles, faisant un angle obtus avec le dos, qui est incliné vers l’arrière.
Les ailes sont longues et bien fermées, serrées au corps. Les pointes sont cachées par les lancettes.
Les jambes sont moyennes, droites et parallèles. Les cuisses sont apparentes sans être pour autant saillantes. Les tarses sont lisses, foncés à noirâtres.
La patte est terminée par 4 doigts écartés, de couleur bleu foncé à noirâtre.
la poule a la tête plus fine et plus longue. La crête, barbillons et oreillons sont plus petits et de couleur noirâtre. Le camail est assez développé. Le dos est moyen, large entre les épaules et incliné vers l’arrière, formant un angle obtus avec la queue.

Les ailes sont longues, serrées au corps et les extrémités se croisent. La queue est longue, pas trop ouverte, les plumes se couvrent, les rectices sont longues.
Il est existe diverses variétés homologuées, la noire à camail doré, la noire à camail argentée avec ou sans poitrine liserée, la saumonée argentée, la saumonée dorée,.. 

 

coq ardennais

 

-La Barbezieux-

Originaire de Charente, dans la région de Barbezieux, la Barbezieux est une race fière, imposante, aux attitudes prétentieuses mais aux formes harmonieuses. C'est une race qui a failli disparaître en raison de la difficulté et de la lenteur de son élevage.  Il faut sélectionner les animaux les plus grands à oreillons blancs. Sa chair est excellente.
Elle est la plus grande de toutes les races françaises . Sa chair est d'une  grande finesse. - poule : 3,5 kg - coq : 4,5 kg.
Bagues : coq 22 poule 20

 Dans sa Physiologie du Goût, Brillât-Savarin, rendant compte d'un dîner de grand style, écrit :
« On servit entre autres choses un énorme coq vierge de Barbezieux truffé à tout rompre. »

 

Henri Voitellier, éminent aviculteur a écrit à son sujet dans une oeuvre parue en 1931 ( intitulée Toute la Basse Cour ) :
« La plus grande, la plus forte de toutes les races françaises, on pourrait même dire de toutes les races occidentales.
Tout, dans le Barbezieux a de l'ampleur : la crête, les barbillons, les pattes ; on le croirait l'intermédiaire entre la poule et le dindon ; c'est le géant de l'espèce galline. » 

Henri Voitellier poursuit : Le beau Barbezieux rivalise facilement comme prestance et comme poids avec les meilleurs Langshan, et ce n'est assurément que par cette tendance inhérente au caractère français de trouver tout ce qui est étranger supérieur à ce que nous possédons, que les Langshan jouissent ici d'une faveur que les Barbezieux, les La Flèche et les Crèvecœur n'auraient jamais dû leur laisser prendre. Les Barbezieux n'ont qu'un défaut, c'est de n'être pas originaires d'Angleterre. On les couvrirait d'or en France et on voudrait en élever partout, en luttant centimètre à centimètre, à qui obtiendrait le coq le plus haut, et personne ne se plaindrait de leur délicatesse à l'élevage.
Aucune race ne réunit au même degré le volume à la qualité ; une chair blanche, abondante et fine, une aptitude remarquable à l'engraissement.

On lui reproche d'être un peu délicat à l'élevage, de ne pas se développer avec une grande rapidité.
Le reproche est fondé dans une certaine mesure.
Le poussin Barbezieux s'emplume assez difficilement et manque de vigueur par les temps humides et froids.
S'il est né à une saison un peu avancée, il reste petit, chétif, sans rien avoir de l'apparence de force qui lui appartient naturellement.

Mais il est assez juste, puisqu'il doit donner finalement un rendement supérieur aux autres, qu'on lui donne quelques soins de plus, et alors il les paye largement.
Il est tout naturel que sa croissance anormale demande pour se constituer un peu plus de temps que les autres et, par conséquent, qu'il soit nécessaire de le faire naître aux premiers beaux jours de printemps pour qu'il ait devant lui toute la belle saison pour se développer.
Il est équitable que, pour constituer sa charpente exceptionnelle, il ait besoin de plus de matériaux que le vulgaire poulet qui court les rues.
Si l'on avait un Barbezieux dans le même temps, sans plus de peine et avec la même dépense qu'un Caussade ou un Leghorn, les éleveurs seraient vraiment bien naïfs d'avoir autre chose et leur métier serait trop simple et trop lucratif.

 

En confirmation, Blanchon et Delamarre de Monchaux dans "Toutes les Poules et leurs variétés", nous donnent des mensurations dont nous transcrivons les plus caractéristiques :
Hauteur totale de la poule : 62 cm, hauteur du coq dans l'attitude de marche : 65 cm, dans l'attitude fière :
70, dans l'attitude redressée : 76. Longueur de la crête : 14 cm, hauteur de la crête : 8, épaisseur de la crête : 4 cm 1/2. Longueur de la cuisse : 20 cm. Circonférence du corps : 50.

Le coq de Barbezieux est un de ceux qui se prêtent le mieux au chaponnage, l'opération étant plus facile à pratiquer sur lui à cause de son ampleur que sur les sujets de petite taille.
Le coq a l'allure fière, une belle prestance et marque une certaine prédilection pour les poses recherchées et les nobles attitudes : il semble avoir conscience de sa grandeur et de sa force qui lui confèrent la majesté.

Poules Barbezieux

 

Quant à elle, la poule de Barbezieux est de tempérament rustique et bonne pondeuse de gros œufs blancs et atteint 160œufs environ de 73 à 83 grammes.
Par contre, elle est médiocre couveuse et médiocre éleveuse.
Il n'y a qu'une variété de Barbezieux au plumage entièrement noir, avec reflets verts chez le coq.
Une des caractéristiques de la race est l'oreillon strictement blanc, sans filet ni sablé rouge.
L'œil n'est pas noir mais brun jaunâtre, paraissant noir à distance.
Les tarses sont gris ardoisé. La queue ne doit pas être relevée en queue d'écureuil.  

Poule Barbezieux

En raison de sa très haute taille, supérieure à celle de toutes les autres races, la Barbezieux a de grosses exigences en phosphate, et sa nourriture doit en être abondamment pourvue, sous peine d’obtenir des poulets aux genoux cagneux ou possédant des aplombs défectueux, fléchissant sous le poids de la bête.  Les jeunes sujets sont également sensibles à l'humidité et croissent lentement.
Le logement des Barbezieux, comme celui de toutes les races très lourdes, doit comporter des perchoirs placés au plus à 55-60 centimètres du sol, car les grosses volailles s'enlèvent mal et risquent des accidents en sautant de trop haut sur le sol.

 

-La Bourbourg-

 La Bourbourg est une volaille assez forte, très rustique, à chair délicate, que l’on peut considérer à deux fins, chair et ponte. Les poules sont bonnes pondeuses, les oeufs sont assez gros (près de 60 g), et d’une couleur saumonée (ascendance asiatique).
Origine:
L'élevage de la poule de Bourbourg était très répandu dans les environs de Bourbourg, Gravelines, mais aussi la région de Bergues, la région de Saint-Omer et de Hazebrouck (59)
Elle proviendrait du croisement d'un coq Brahma (race asiatique) et d'une poule Sussex, d'origine anglaise. Toutefois, cette origine est controversée. Certains maintiennent que les caractéristiques de la poule vient en fait d’une ancienne race locale blanche. On en trouve trace dans une exposition à Lille en 1898. A cette époque, elle était considérée non pas comme une race à part entière mais un croisement entre le brahma herminée dont elle a gardé la taille, la couleur et quelques plumes sur les tarses et des poules locales déjà bonnes pondeuses. Les sujets étaient à dominante blanche avec le camail quelque peu herminé et la queue noire. Elle a conservé des races locales une aptitude à la ponte plus élevée, une croissance plus rapide et une chair plus fine. Elle n’a pas gardé la crête à pois de la brahma.
A partir de cette date, cette volaille sera régulièrement exposée, notamment autour de son berceau natal, entre Dunkerque et Lille. En 1920, la Bourbourg était encore très élevée dans sa région ; puis elle déclina, pour quasiment disparaître dans les années 1960 dès l’apparition des poulets industriels. Des passionnés essaient de maintenir de petits élevages pour conserver les caractéristiques de la race.

Descriptif et traits distinctifs :
C'est une volaille de type fermier, à deux fins qui a une position assez basse
Ses tarses sont légèrement emplumées sur la partie externe de couleur blanc rosé.
L'abdomen doit être bien développé, les épaules larges. Les cuisses sont fortes, bien espacées, richement emplumées, toutefois sans bouffant ni manchettes. Les yeux ont un iris rouge orangé.
Attention, les dessins du camail ne doivent pas commencer trop haut et les lancettes des reins sont légèrement dessinées.
Les œufs pèsent 60g minimum et ont une coquille colorée.
Le coq a une masse de 3 kg au minimum et la poule 2,5kg. Individus souvent beaucoup plus gros.
Beaucoup de races françaises n'existent que dans une seule variété. C'est le cas de la Bourbourg qui n'existe qu'en variété blanche herminée de noir.
Qualités :
Vers 1920, la Bourbourg était très répandue dans sa Région d'origine. Elle était réputée bonne couveuse et bonne pondeuse. C'est surtout a la qualité de sa chair qu'elle doit sa réputation au point qu'elle était surnommée alors la " Faverolles du Nord ".C'est une volaille calme qui s'engraisse facilement.
Elle ressemble beaucoup à la race allemande " Sundheimer " créée à Sundheim dans le pays de Bade. Il ne faut surtout pas mélangée les deux races et chercher à garder les caractéristiques de chacune.
C'est une race rare, en progression.

 

-Bresse Gauloise-

Historique :

C'est une des races françaises les plus anciennes, sinon la plus ancienne. Elle incarne un type primitif et fait partie des volailles de type " méditerranéen " comme la Minorque, l'Italienne (ou Leghorn), l'Espagnole, la Castillane ou l'Ancône, etc. Elle existait partout en France et surtout dans la Région de Bresse. Aujourd'hui, c'est la seule volaille AOC existant en France. On ne peut l'appeler Bresse que dans une zone géographique, l'aire de Bresse, définie et protégée par des dispositions légales. En dehors de cette zone, son nom est GAULOISE.
Descriptif et traits distinctifs :
C'est une volaille de taille moyenne avec une forme allongée. L'une de ses principales caractéristiques est d'avoir une ossature particulièrement fine.
La poitrine est large et pleine, abdomen bien développé et ailes serrées au corps.
Le dos est large et légèrement incliné vers l'arrière. La queue du coq est très fournie avec des faucilles bien développées et doit former un angle aigu avec la ligne du dos. Elle est légèrement étagée chez la poule. Le cou plutôt court porte un camail amplement garni de plumes longues et fines, ce qui est une autre caractéristique de la race. La tête est assez courte, fine, et le bec plutôt moyen. Il faut porter une attention particulière à la crête qui elle aussi est caractéristique : chez le coq, elle est droite, simple, de hauteur moyenne, légèrement implantée sur le bec, sans excès. Sa texture est très fine. Le lobe doit être bien dégagé et épousé la ligne du cou. Les crétillons sont triangulaires. Les barbillons sont de taille moyenne, lisses et fins. Une crête ou des barbillons trop grands sont une faute et trahiraient un croisement avec la leghorn.
La crête de la poule est de grandeur moyenne, droite jusqu'au premier crétillon et se rabat ensuite sur l'un des côtés, caractéristique des races méditerranéennes.
Les oreillons sont blanc en forme d'amande chez le coq et arrondis chez la poule. Les yeux ont un iris brun, le plus foncé possible.
Mais de tout temps, sa caractéristique essentielle est la suivante : elle a les pieds bleus, ou plus exactement ses tarses de couleur bleu acier sont fins et de longueur moyenne, lisses avec des écailles peu apparentes.
Le coq pèse de 2.5 à 3 kg et la poule de 2 à 2.5 kg. Les œufs de 60 g minimum sont blancs.
Les variétés actuellement existantes sont : noire, bleue, blanche et grise.
Qualités :
Internationalement connue pour la supériorité de sa chair. Brillat-Savarin disait que ses poulardes ne pouvaient être égalées. C'est une volaille très connue et élevée en France et à l'étranger. Les anglais l'adorent. Car, en plus, comme beaucoup de races méditerranéennes, elle pond bien et des résultats de 250 œufs n'étaient pas rares dans les concours de ponte.
Toutefois, pour lui conserver sa renommée, il faut constamment veiller à la qualité de sa chair et à l'abondance de sa ponte. De plus, elle est vive et se laisse difficilement approcher. Elle est donc plutôt conseillée à des éleveurs expérimentés qui ont envie de participer à la sauvegarde d'un monument national. Elle saura les récompenser au centuple de leurs efforts. 

-Coucou des Flandres-

La coucou des Flandres fait partie des races les plus complètes : race régionale (Nord-Pas-de-Calais et Picardie), elle est acclimatée à son habitat où elle se trouve rustique et résistante aux maladies. Excellente pondeuse (hiver et été), chair de qualité, autosexable, précocité et aptitude à la couvaison, la coucou des Flandres est une race presque parfaite.

 coq 2,5 à 3,5 kg ; poule : 2 à 3 kg

Taille : de 60 à 65 cm pour le coq, de 40 à 45 centimètres pour la poule.

Œufs : min. 55 g, couleur crème clair

Diamètre des bagues : coq : 20-22 mm ; poule : 18-20 mm

Couleur du plumage : coucou. Barré, noir suie, sur fond blanc sale ; les barres sont en général au nombre de 4 noires et 4 blanches. Le coq est plus clair que la poule.

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